NEAL BLACK AND THE HEALERS: A Little Boom Boom (2020)


Que fait-on quand le guitariste le plus français du Texas sort un nouveau disque ? On l’écoute, bien évidemment. Et que doit-on en penser ? Que du bien, comme d’habitude. Le vieux Neal a toujours le secret pour balancer un album cool et costaud à chaque coup. Au programme de « Don’t follow me there » : tempo moyen, rythme syncopé, voix « laid back », guitare expressive et émotionnelle. Le menu de « Why do people act like that » est tout aussi alléchant avec un harmonica et une six-cordes texane. Sur le slow mélodique et cuivré « All for business », Robben Ford vient donner un coup de main à Neal et les solos de guitare sont beaux à pleurer. « Green bean swing » est un instrumental qui swingue comme son nom l’indique et propose une belle succession de solos d’harmonica et de gratte. Tandis que « Never been lucky » nous emmène dans les grandes étendues désertiques du Lone Star State, le Texas blues instrumental « Shoeshine shuffle » se révèle extrêmement vigoureux avec harmonica et dobro. Une très belle guitare intervient sur le slow instrumental mélodique « Forgive yourself » et le vieux Neal montre tout son art sur « Going down together » (un Texas rock bien au fond des temps avec une slide sudiste). Le reste des titres est aussi marqué par le style du Texan. Il faut également signaler la participation de notre Fred Chapellier national sur deux morceaux (« Saints of New Orleans » et l’instrumental « Alabama flamenco »). Bien qu’enregistré entre le Tennessee, la France et l’Allemagne, cet album porte la marque au fer rouge du Texas et prouve que Neal Black reste toujours un musicien talentueux. The eyes of Texas are upon you !

Olivier Aubry